Combien de temps dure le post-partum ?

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Le post-partum, dans sa définition médicale, correspond à la période qui s’étend de la fin de l’accouchement au retour de couches. En réalité, il s’agit d’une période profondément bouleversante pour la jeune mère : celle-ci découvre, peut-être, un nouveau corps qu’il lui faut apprivoiser, fait la connaissance de son bébé et apprend à maîtriser les différents rôles qu’implique la maternité.

Le post-partum, depuis quelque temps, fait couler beaucoup d’encre et agite les mentalités. Quelle est sa durée réelle et comment le définir exactement ?

On fait le point !

Quelle est la durée du post-partum ?

Si l’on s’en tient à la définition médicale, le post-partum dure 6 à 8 semaines après l’accouchement. Ces semaines correspondent au temps dont l’utérus à besoin pour retrouver sa position et sa forme d’avant la grossesse.

Pour autant, le post-partum est bien plus vaste que sa définition médicale. Il est, surtout, constitué des nombreux bouleversements physiques et psychologiques qui suivent la grossesse. Lorsqu’on prend en compte cette perspective, la durée du post-partum est alors bien plus variable, singulière et personnelle. Certaines jeunes mamans décrivent même leur post-partum comme un véritable “4ème trimestre”.

Quand survient la dépression du post-partum et combien de temps peut-elle durer ?

La dépression post-partum (DPP) survient généralement dans les 4 semaines suivant l’accouchement. Celle-ci peut néanmoins être détectée bien plus tard : on parle alors de dépression post-partum tardive. La DPP se manifeste le plus souvent par une grande tristesse, une humeur dépressive, de l’anxiété, de la culpabilité, des troubles du sommeil, de la perte de poids et d’appétit, de la diminution de l’intérêt et du plaisir etc.

❗ En cas de pensées suicidaires, consultez un.e professionnel.le de santé en urgence !

La dépression post-partum est difficile à diagnostiquer parce qu’elle est insidieuse et que certaines femmes éprouvent des remords à éprouver de tels sentiments. De ce fait, elles préfèrent ne pas en parler plutôt que de partager leur ressenti auprès de leurs proches ou d’un.e professionnel.le de santé. Si nous n’avions qu’un conseil à vous donner : ne culpabilisez pas et restez bien entourée ! Le mal être maternel a trop souvent été minimisé alors que vos sentiments sont tout à fait légitimes. N’ayez donc pas peur de prendre la parole car vous n’en restez pas moins la meilleure des mères pour votre enfant..

Par ailleurs, la dépression post-partum ne touche pas seulement les mamans ! Bien qu’il s’agisse encore d’un sujet très tabou, la dépression post-partum paternelle existe bel et bien et ne doit pas être mise sous silence non plus.

Sachez que la dépression post-partum est différente du baby blues. Mais, c’est quoi le baby blues ? Le baby blues s’étend sur une quinzaine de jours après l’accouchement maximum et touche 80% des femmes. Provoqué par la chute des hormones, il se manifeste par des sautes d’humeurs, de la fatigue et des troubles du sommeil chez la jeune maman. Il peut paraître impressionnant, certes, mais il est sans gravité et, surtout, tout à fait normal.

Si vous avez des questions sur ce sujet, n’hésitez pas à télécharger l’application May. Une équipe de sage-femmes vous répond 7j/ 7 de 8h à 22h.

Comment vivre au mieux son post-partum ?

Il n’est pas toujours évident de vivre au mieux son post-partum. Après la naissance d’un bébé, quelques petits désagréments physiques font leur apparition comme :

  • Les tranchées : ce sont des contractions ressenties par la patiente après avoir accouché. Elles permettent la rétractation de la région utérine afin de retrouver son état d’avant grossesse.
  • Les lochies : il s’agit de saignements (comme des menstruations très abondantes) qui surviennent après l’expulsion du placenta. Particulièrement abondants pendant les premiers jours, ils diminuent peu à peu au fil du temps.

Ces légers désagréments peuvent être mal vécus par la jeune maman. Une consultation postnatale est prévue entre 6 et 8 semaines après l’accouchement. Elle vous permet de faire le point avec votre gynécologue ou votre sage-femme de la maternité. Au cours de cet échange, n’hésitez pas à parler de tout : difficultés, peines, joie, bonheur. Vos sentiments sont légitimes et doivent être écoutés. Ce temps doit également être utilisé pour faire le point sur le vécu de votre accouchement (particulièrement s’il a été difficile), et pour vérifier vos cicatrices : de césarienne, déchirure périnéale ou d’épisiotomie.

❗Nous vous conseillons de suivre assidûment les séances de rééducation périnéale et abdominale (si vous en avez besoin) : elles permettent au périnée de retrouver son tonus et luttent activement contre les problèmes d’incontinence urinaire.

Finalement, la recette pour vivre au mieux son post-partum est avant tout de bien vous entourer et de ritualiser des moments rien que pour vous. Activités sportives, balades, sorties en famille ou entre ami.e.s, moments de couple, etc. Pensez également à passer du temps sans votre bébé. Il est parfois difficile de “rompre” le lien, encore plus lorsque l’on pratique l’allaitement. Néanmoins, cela peut vous aider à vous sentir un peu mieux car n’oubliez pas que vous n’êtes pas seulement une mère mais aussi, et surtout, une femme.

Le post-partum est une période pleine de rebondissements physiques et émotionnels, c’est certain. Mais nous tenons à rappeler qu’elle peut aussi être très douce et que les potentielles difficultés évoquées plus haut ne sont pas une fatalité.


Écrit par Equipe May . Publié le 17 mars 2023
L'équipe May est un collectif de professionnel·les de santé et de rédacteurs·trices. Elle est notamment composée d'infirmières puéricultrices, de sages-femmes et de médecins.

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